DECLARATION DU FRONT CITOYEN TOGO DEBOUT ET DE TOURNONS LA PAGE
TOGO EN LIEN AVEC LES EVENEMENTS EN TUNISIE
« La race n’est pas de la biologie ; la race est de la sociologie. La race n’est pas un génotype ; la race est un
phénotype. La race compte à cause du racisme. Et le racisme est absurde parce qu’il concerne uniquement
l’apparence. Pas le sang qui coule dans vos veines. »
Chimamanda Ngozi Adichie
Le 21 février 2023, lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale le président tunisien Kaïs Saiëd
a tenu des propos aux relents racistes, point de départ d’une vague de violences xénophobes à l’endroit
des subsahariens noirs vivant dans le pays. A un mois jour pour jour de la célébration de la Journée
internationale pour l’élimination de la discrimination raciale (21 mars), le président tunisien vient ainsi
rappeler qu’il existe encore, comme lui des personnes qui, comme le disait la romancière Claire Martin
possèdent en elles « l’infirmité la plus répugnante parmi les diverses laideurs de l’humanité » ou
cultivant, pour paraphraser Malcom X « le mal le plus pernicieux, le plus nocif sur cette Terre ».
La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale du 21 mars commémore ce
jour de 1960 où, à Sharpeville (en Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors
d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l’apartheid. En
proclamant la Journée internationale en 1966, l’Assemblée générale a engagé la communauté
internationale à redoubler d’efforts pour éliminer toutes les formes de discrimination raciale
(Résolution 2142 (XXI)). Aujourd’hui, près de soixante ans après, c’est au nord du continent que des
faits inacceptables et scandaleux sont perpétrés par des « frères africains » à l’endroit d’autres frères
coupables d’avoir la peau noire. La Guinée a dû affréter un avion pour rapatrier d’urgence ses
ressortissants qui ont tout laissé derrière eux. La Côte d’Ivoire a suivi. Les autres ressortissants
africains subsahariens, qu’ils soient étudiants, travailleurs ou simples habitants doivent se terrer pour
échapper aux violences aveugles xénophobes. Choquant.
Ce qui se passe en Tunisie est une honte et totalement indigne d’un pays membre de l’Union Africaine.
S’engager ensuite à faciliter le rapatriement des subsahariens ou à les protéger des violences ne suffira
pas à redorer le blason des « frères tunisiens ». Senghor a dit que « les racistes sont des gens qui se
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