La conférence des Présidents de la DMP dans un communiqué de presse dont notre rédaction a obtenu copie, déclare que les
élections sénatoriales s’inscrivent dans la continuité d’un processus de coup d’État constitutionnel en cours et
refuse de s’associer aux élections sénatoriales projetées, car y participer serait une trahison envers le peuple……..lire l’intégralité du communiqué 👇👇👇
COMMUNIQUE DE LA DMP
« La DMP rejette les élections sénatoriales et appelle à la restauration de la souveraineté du peuple »
Le 4 décembre 2024, le gouvernement a annoncé, dans un communiqué, la tenue au Togo des premières élections sénatoriales le 2 février 2025. Au nombre de sénateurs élus, soit les 2/3 du Sénat, vont s’ajouter 1/3 de sénateurs nommés par le Chef de l’Etat.
Ces élections au suffrage indirect, reposent sur un corps électoral restreint et composé uniquement de grands électeurs : 1 523 conseillers municipaux et 179 conseillers régionaux.
L’annonce de ces élections sénatoriales appelle plusieurs clarifications importantes.
1. La DMP considère que ces élections sénatoriales s’inscrivent dans la continuité d’un processus de coup d’État constitutionnel en cours. Il s’agit d’une nouvelle étape dans la stratégie du régime RP/Unir visant à mettre en place les institutions de la 5* République rejetée par les Togolais et Togolaises.
2. La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), en charge de l’organisation de ces élections, est illégale et illégitime. Elle viole les dispositions du code électoral, qui stipule que sa composition de la CENI doit refléter la configuration actuelle de l’Assemblée nationale, ce qui n’est pas le cas. La DMP récuse cette CENI et dénonce son rôle dans l’organisation de nouvelles élections.
3. Le régime qui a usé de fraudes massives, s’est assuré de contrôler le corps des grands électeurs et donc d’avoir la main mise sur l’entièreté des sénateurs qui composeront le sénat .
4. Le Togo traverse une crise économique et financière sévère et la DMP, n’entend pas s’associer à l’instauration d’une chambre sénatoriale sans aucune utilité mais qui serait un gouffre financier.
5. La DMP rappelle que la constitution du 6 mai 2024 a été adoptée contre la volonté du peuple et en violation de sa souveraineté ainsi que des dispositions de la constitution de 1992. La DMP rappelle également que ce changement de la constitution de 1992 prive désormais le peuple togolais de son droit fondamental de choisir le président de la République.
Pour toutes ces considérations, la DMP refuse de s’associer aux élections sénatoriales projetées, car y participer serait une trahison envers le peuple qui rejette massivement la Constitution du 6 mai 2024
La DPM invite les Togolaises et les Togolais à demeurer vigilant et à continuer à exiger le retour de sa constitution qu’il s’est donné.
En démocratie, seul le peuple est souverain.
Fait à Lomé, le 12 décembre 2024.
La Conférence des Présidents
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