Par Yawo KLOUSSE
témoin
afriquenligne.tg
Mis en ligne le 9/07/24
Il était 21h dépassée, soudain les pleurs et hurlements d’une maman,… mon enfant est mort, mon enfant est mort, au secours…..au secours ! Je ne pouvais pas rester insensible à un tel cri d’une maison voisine.
Je sors déhors et j’avance vers la maison en flamme. Une femme se lamentait au sol, c’était une voisine, son enfant brûlé entre les mains. Les autres essayaient de sauver ce qu’ils peuvent. Je ne pouvais pas faire le spectacle. Je sonne immédiatement les pompiers. Une dame me reçoit mais ne reconnaissait pas le lieu. Rendez- vous pris au carrefour de la douane de SEGBÉ. Je saute sur ma moto oubliant même de prendre mon casque. J’atterris au lieu en face de l’église catholique. 5 à 10 minutes plus tard rien. Je rappelle et retombe sur la même dame. J’ai commencé par crier elle demande mes identités rapidement j’ai donné. Le temps urge, il faut faire vite, je rappelle et je rappelle puis enfin les soldats du feu arrivent.
Mystérieusement ma moto refuse de démarrer au risque de faire attendre les soldats, j’ai poussé puis ensuite les phares refusent de s’allumer, tant pis, j’avance en guidant les pompiers dans l’obscurité.
On quitte le goudron et là on tombe sur un autre calvaire. Les toiles d’araignées ont barré toute la voie d’environ 2 kilomètres pour atteindre le lieu. Il fallait voir la terrible souffrance de nos soldats pris entre la rapidité et les barrages des fils électriques. Au risque de se faire eux mêmes électrocuter en manipulant les fils ont fini par atterrir au lieu mais déjà l’incendie est maîtrisé par les populations et le petit brûlé conduit vers le CHU SO.
J’ai pu apprécier le courage de nos soldats du feu ce soir, ils sont jeunes mais on le travail dans le sang.
C’était une maison en location appartenant à un expatrié contenant 4 ménages. La maison est méconnaissable et les habitants ont tous vidé les lieux. Les dégâts sont énormes heureusement que nous n’avons pas de perte en vie humaine.
Les soldats du feu doivent repartir en soulevant doucement les fils électriques alors que j’étais encore en avant pour leur montrer le chemin.
Merci aux soldats du feu qui ont quitté la caserne d’Adidogomé hier 8 juillet 2024 pour intervenir à AKATO KOUNICOPÉ à 22h. Malgré les insultes des populations, ils sont restés calmes et polis dans leur service.
J’espère que la mairie va se saisir du reste et prompt rétablissement au petit qui venait de sortir de la varicelle. Le problème d’urbanisation et de l’électricité se pose. Avis aux amateurs.
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