TOGO : VERS UNE SÉCURITÉ SOCIALE ET UNE COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE POUR LES FEMMES DANS L’ÉCONOMIE INFORMELLE ?
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Le comité technique intersyndical de l’économie informelle du Togo ( CTIEI) appuyé par le bureau international du travail (BIT) a organisé un atelier de formation à l’endroit des femmes de l’économie informelle sur la sécurité sociale et la comptabilité simplifiée pour la maîtrise des revenus
La retraite des femmes fait partie des préoccupations du gouvernement togolais qui de part cet atelier pose les bases pour une retraite épanouie des femmes qui travaillent dans le secteur informel et qui représente’ un fort taux et terme de pourcentage de la population
Comment gérer ses revenus et mettre en place une comptabilité analytique sont les principaux sujets développés au cours de cet atelier qui a vu la participation des spécialistes tels :
Mme Ndeye Coumba Diop représentante de l’OIT en Côte d’Ivoire. Elle a insisté sur la retraite des femmes qui passera par plusieurs étapes dont celle de la formation et la capacité de mettre en place un plan économique pour assurer leur couverture sociale.
KERA Hodabalo,
Chargé des projets au CTIEI également formateur de ses femmes a expliqué qu’il s’agit d’une opération qui va se poursuivre sur l’ensemble du territoire afin de permettre aux femmes de maîtriser la gestion des revenus et épargner une partie qui servira à couvrir leur retraite.
AZIABOU Angèle : Présidente du Comité technique intersyndical de l’économie (CTIEI) a mis l’accent sur la sécurité sociale des femmes et la comptabilité basique qui leur permettra de faire face aux besoins de leur protection sociale
Le Directeur général de la protection sociale togolaise dans son discours a souligné la volonté du gouvernement à changer positivement le quotidien et la retraite de nos femmes qui représentent un fort taux dans l’économie informelle.
Au total, 90 femmes venues de tous les secteurs d’activité professionnelle prennent part a cette formation qui prend appuie sur les termes de référence suivant.
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Quatre personnes sur cinq dans le monde ne bénéficient pas d’un niveau de protection sociale
leur permettant de réaliser leurs droits. Garantir un niveau de protection sociale et une vie
décente pour ces personnes-parmi esquelles beaucoup luttent pour survivre-sont des
prioritéset des obligations en vertu des instruments des droits de l’homme. Tel est l’objectif
de l’initiative conjointedes Nations Unies pour un socle de protection sociale.
Reconnaissant l’importance stratégique et la nécessitéd’assurer une protection sociale pour
tous, e Conseil des Chefs de Secrétariat (CCS) des organismes du système des Nations Unies a
adopté en avril 2009 l’initiative mondiale pour un socle de protection sociale (I-SPS) comme
l’une des neuf initiatives conjointes retenues pour faire face à a crise économique et
financière qui sévissait.
L’urgence sanitairenée de la pandémie de la COVID-19 et la crise économique et sociale
qu’elle a entrainé ont démultiplié les besoins des populations, en particulier les acteurs de
l’économie informelleet surtout les femmes.
Face à ces besoins, le gouvernement togolais s’est engagé dansla mise en place des mesures
urgentes et novatricespour répondre aux besoins des populations afin de renforcer leur
résilience par rapport aux effets socioéconomiquesde la COVID-19, et, d’autre part,
l’accélération du processus d’extension sociale, surtout de l’assurance maladie aux travailleurs
agricoles et à ceux de l’économie informelle.
L’objectif de cette démarche est de garantir à chaque togolaise et togolais l’accès à un revenu
minimum et aux services préventifs, curatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont
ils ont besoin sans que leur coûtn’entame leurs revenus. La finalité est de promouvoir,
conformément à a feuille de route 20-25, l’inclusion, le développement économique et social
durable.
Ces mesures de portée politique de haut niveau nécessitent l’engagement et a participation
de tous. Les institutions de sécurité sociale et surtout les populations de tous les secteurs
d’activités se doivent de s’approprier ces choix de politique de développement impulsés par
l’Etat à travers la Feuille de route gouvernementale 2020-2025.
Mais,s’il est facile pour les acteurs institutionnels de s’approprier la démarche
gouvernementale, l’engagement des travailleurs de l’économie informele n’est pas un acquis
du fait d’une faibe culture d’assurance.
En effet, hantés par les lendemains incertains, les travailleurs de l’économie informelle sont
ceux de ces groupes socioéconomiques qui peinent à s’engager effectivement dans le
processus d’extension de la protection sociale. Cependant, ils ne disposent pas d’informations
suffisantes devant les orienter pour cette prise de décision.
Cette situation est de nature à hypothéquer les efforts entrepris par le gouvernement surtout
que cette catégorie socioprofessionnelle constitue la majorité de la population active la moins
couverte par la sécurité sociale.
En effet, l’économie informelle togolaise à l’instar des pays en développement, constitue le
principal pourvoyeur d’emplois. Elle occupe plus de 90% de la population active du pays
(LO/FTF, 2018). Cependant, cette économie est caractérisée par un marché de travail dérégulé, en
absence de protection sociale, une mauvaise organisation des acteurs qui animent cette
économie et une défaillance en matière de maitrise des revenus.
La protection sociale, axe stratégique du travail décent, a le potentiel de s’attaquer aux
multiples dimensions de la pauvreté, de réduire les inégalités et de jouer un rôe dans le
programme national de croissance économique. Aussi, il n’est plus à démontrer que pour
construire des systèmes de protection sociale incusifs, il est impératif d’adapter les systèmes
de protection sociale aux changements démographiques, à l’évoution du monde du travail,
aux migrations, aux contextes fragiles et aux défis environnementaux.
Au Togo, Il ressort des résultats du dénombrement du RGPH-5 qu’en 2022, la population
togolaise se chiffre à huitmillions quatre-vingt-quinze mille quatre cent quatre-vingt-dix-huit
(8.095.498) habitants, dont quatre millions cent cinquante mille neuf cent quatre-vingt-huit
(4.150.988) femmes et trois millions neuf cent quarante-quatre mille cinq cent dix (3.944.510)
hommes, avec un taux d’accroissement intercensitaire de 2,30%. Visiblement la population
togolaise croit très rapidement et elle est constituée de plus de femmes que d’hommes. Elles
sont également les plus représentées dans l’économie informelle(environ 52%).
Il est alors important d’accorder une attention particulière aux femmes de l’économie
informelle dans ce processus d’extension de la protection sociale en leur donnant plus
d’informations et en les formant sur la thématique.
Cette activité s’inscrit dans un processus de mobilisation sociale entamé en 2022 dans les
régions de la Kara et Centrale avec le comité intersyndical de l’économie informelledu Togo
qui est une émanation dequatre centrale syndicale (CNTT, CSTT, UNSIT et UGSL) et deux
Fédérations des travailleuses ettravailleurs de ’informel (FENASEI et FAINATRASIT).
II.OBJECTIF GENERAL
L’objectif principal de la présente activité est de contribuer à l’extension effective de la
protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle en faisant la promotion de la
culturede la protection socialedans les communautés à la base.
Plus spécifiquement, il s’agit de:
Outiller les femmes de l’économie informele sur la protection sociale et son extension;
-Initier les participantes sur la comptabilité simplifiée pour la maitrise des revenus;
-Identifier les préoccupations et proposer des recommandations.
III.RESULTATS ATTENDUS
Résultats 1:Les travailleurs de l’économie informelle, notamment les femmes sont informées
sur l’extension de la protectionsocialeet les conditions d’accès.
Résultats2:Les femmes sont outillées sur la gestion des revenus en vue de la participation à
la protection sociale.
Résultat 3:Les préoccupations des femmes sont identifiéeset recommandations sont
proposées.
DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Le CTIEI, dans le cadre de la réalisation de la présente activitéale souci de contribuer au défi
de l’engagement des travailleursde l’économie informelleau processus de l’extension de la
protection sociale conformément aux orientations du Gouvernementet à la levée des
barrières pour leur inscription effective.
Pour cela, unerencontre préalable a étéorganisée avec les responsables duCTIEIafin
d’appréhender de façon plus avancée l’information actuelle dont disposent les responsables
des différentes catégories des travailleurs de l’économie informelle sur l’extension de la
protection sociale.Cette phase a permis de recenser les thématiques qui feront l’objet de
l’échange avec ces travailleurs.
Au cours de l’activité, des présentations seront faites sur l’extension de la protection sociale
pour une meilleure connaissance du contenu des différentes orientations du gouvernement,
ce qui permettra de relever les différentes préoccupations et de proposer des pistes d’actions.
De plus la tenue de la comptabilité simplifiée sera présentée pour permettre aux femmes dans
leurs activités quotidiennesde mieux maitriser leurs revenuspour faciliter les contributions
pour la sécurité sociale. Les textes et outils nécessaires seront partagés aux participants pour
une meilleureappropriation.
V.PARTICIPANTS
Participants Nombre
Couturières30
Coiffeuses30
Revendeuses30
TOTAL90
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